
La directrice médicale de Coral, la Dr Ariane Ouellet-Decoste, explique les raisons qui l’ont poussée à quitter l’urgence pour diriger une start-up spécialisée dans la santé de la femme et sa conviction que le travail d’équipe est essentiel pour offrir des soins de qualité aux patients.
Q : Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous spécialiser en médecine préventive et en médecine du mode de vie ?
Je suis médecin de famille de formation, mais j’ai exercé à temps plein aux urgences pendant 15 ans. Le diagnostic de diabète de type 1 que j’ai reçu plus tard dans ma vie a marqué un véritable tournant, m’ouvrant les yeux sur l’importance de l’activité physique, de la nutrition, de la gestion du stress et du sommeil pour préserver la santé à long terme.
Q : Qu’est-ce qui vous a motivée à vous spécialiser dans la périménopause et la ménopause ?
Il y a un besoin immense et encore largement insatisfait chez les femmes de cette tranche d’âge. Beaucoup d’entre elles recherchent activement des réponses et une meilleure compréhension de cette étape de leur vie, ce qui les amène à réfléchir à leur mode de vie global. Je suis également convaincue qu’il est important de soutenir les femmes sur leur lieu de travail. Leurs symptômes ne devraient jamais être un frein à leurs ambitions, les empêcher de réaliser leurs objectifs et leurs rêves.
Q : En quoi l’approche collaborative de Coral soutient-elle les patientes qui suivent un traitement MHT/HRT ?
Le MHT/HRT n’est pas une approche unique qui convient à toutes les patientes. Il nécessite souvent des ajustements réguliers en fonction de l’évolution des symptômes. En tant que médecin, je considère comme un véritable atout le fait que mes patientes puissent compter sur une équipe de soutien dévouée, capable de répondre à leurs questions et de les accompagner tout au long du processus d’ajustement de leur traitement.
Q : Votre formation alternative insistait sur le développement de la pensée critique. Comment appliquez-vous cet apprentissage dans votre pratique médicale ?
Ça se reflète dans ma manière de communiquer avec les patientes. Je ne peux pas agir simplement par habitude ; je dois comprendre le « pourquoi ». Je pratique une médecine fondée sur des preuves, qui intègre à la fois les données scientifiques et les préférences des patientes, ce qui valorise la prise de décision partagée entre le médecin et le patient.
Q : La périménopause peut être une période marquée par de nombreux changements et une certaine imprévisibilité. Pensez-vous que votre expérience acquise dans le milieu des urgences, où il faut savoir gérer l’imprévu, vous aide à accompagner les femmes durant cette transition ?
Oui ! J’aime résoudre des problèmes et je me sens à l’aise face à l’imprévu. Beaucoup de femmes se sentent dépassées lorsque leurs hormones et leur métabolisme changent et que ce qui fonctionnait auparavant cesse soudainement d’être efficace. Je leur rappelle qu’il n’y a rien de mal à explorer de nouvelles approches et à persévérer, avec notre accompagnement et nos conseils, jusqu’à ce qu’elles retrouvent un meilleur équilibre.
Q : Si vous aviez un conseil à donner aux femmes qui traversent cette étape de la vie, quel serait-il ?
Ne négligez pas les problèmes de vessie ! Les symptômes tels que les envies fréquentes d’uriner ou les infections urinaires récurrentes sont souvent liés à la ménopause. Contrairement aux bouffées de chaleur ou aux changements d’humeur, ces symptômes ne disparaissent généralement pas sans traitement. L’hormonothérapie vaginale locale est une option très sûre et efficace, même chez les femmes plus âgées. En tant que médecins, nous encourageons la FDA à retirer la mise en garde encadrée en noir de ces traitements afin d’en faciliter l’accès pour toutes les femmes.
Avertissement : Les informations fournies ici sont fournies uniquement à titre informatif uniquement. Elles ne constituent pas un avis médical. Consultez toujours votre médecin ou votre prestataire de soins de santé pour déterminer ce qui convient le mieux à vos besoins de santé individuels.



