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Hormones et ménopause : comprendre les changements et apprendre à les gérer

Les hormones comptent parmi les outils les plus puissants de notre corps, mais elles sont souvent négligées. Elles influencent tout, de notre humeur et niveau d’énergie à notre métabolisme et santé reproductive. Pourtant, beaucoup d’entre nous en savent si peu à leur sujet. À l’arrivée de la ménopause, on peut avoir l’impression que tout change d’un coup, ce qui nous amène à nous interroger sur ce qui se passe dans notre corps et notre esprit. La bonne nouvelle ? Ces changements peuvent se gérer avec des bonnes connaissances, des ajustements du mode de vie et, si nécessaire, un suivi médical. 

Dans ce guide, nous vous aiderons à comprendre ce que sont les hormones, comment elles fonctionnent et pourquoi elles jouent un rôle si important dans la transition vers la ménopause.

Que sont les hormones et que contrôlent-elles ?

Les hormones sont des messagers chimiques sécrétés par les glandes du système endocrinien. Elles circulent dans la circulation sanguine et régulent des fonctions corporelles essentielles comme la croissance, le développement, le métabolisme, l’humeur et la santé sexuelle et reproductive. 

Les principales hormones qui ont un impact sur la santé des femmes comprennent :

  • Œstrogen: Souvent appelé « hormone féminine », l’œstrogène a un rôle clé dans durant la puberté, régule les cycles menstruels, favorise la santé osseuse et cardiaque, maintient l’élasticité de la peau et des tissus et influence l’humeur. Il joue également un rôle dans le fonctionnement de la vessie et la lubrification vaginale. 

Il existe trois formes d’œstrogènes selon les différentes étapes de la vie d’une femme :

  • Estradiol (E2) : La forme d’œstrogène la plus puissante et la plus prédominante chez les femmes en âge de procréer. Elle joue un rôle crucial dans la régulation du cycle menstruel et le maintien de la santé des os, de la peau et du cœur.
  • Estriol (E3) : Forme la plus faible d’œstrogène, principalement produite pendant la grossesse. Elle contribue au maintien de la santé vaginale et urinaire.
  • Œstrone (E1) : Le seul type d’œstrogène produit par l’organisme après la ménopause. Moins actif que l’œstradiol, il n’apporte pas de bénéfices significatifs à votre santé et à votre bien-être. 

L’œstrogène joue aussi un rôle important dans la santé métabolique : il contribue à réguler la glycémie et la sensibilité à l’insuline, soutient le système immunitaire et réduit l’inflammation. Il joue un rôle essentiel dans la vie et la santé d’une femme.

  • La progestérone : Agit en complément des œstrogènes pour réguler le cycle menstruel et préparer l’utérus à la grossesse. Il a également un effet calmant sur l’humeur, favorise le sommeil et favorise la régulation de la tension artérielle.
  • Testostérone : Bien que principalement associée aux hommes, la testostérone est également produite par les femmes. Elle contribue à la libido, la santé de la paroi vaginale, à la force musculaire et au niveau d’énergie.
  • Les hormones thyroïdiennes : Régulent principalement le métabolisme, le système digestif, le niveau d’énergie et la température corporelle. Elles agissent en symbioses avec les autres hormones.
  • Le cortisol : Connu comme l’hormone du stress, le cortisol est une hormone importante qui nous permet de se lever le matin ! Cette hormone affecte aussi l’énergie, la fonction immunitaire et l’humeur. Son niveau fluctue tout au long de la journée.
  • Insuline : Produite par le pancréas, l’insuline régule la glycémie (glucose). Elle permet aux cellules de l’organisme d’absorber et d’utiliser le glucose comme source d’énergie. Lorsque le taux d’œstrogènes chute, la sensibilité à l’insuline peut diminuer, entraînant une hyperinsulinémie et augmentant le risque de diabète de type 2.

Changements hormonaux pendant la ménopause

La ménopause marque la fin de la vie reproductive d’une femme et survient généralement entre 45 et 55 ans. Elle survient lorsque les ovaires ont utilisé tous leurs ovules. Elle est confirmée après 12 mois sans règles et est provoquée par une baisse naturelle des taux d’œstrogènes et de progestérone. Ce changement peut entraîner un large éventail de symptômes physiques, psychologiques et émotionnels, souvent imprévisibles et fluctuants. Ces symptômes peuvent inclure :

  • Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes : Causée par l’hypothalamus (le régulateur de la température du corps) déclenché par les changements d’œstrogènes affectant le contrôle de la température du cerveau.
  • Sautes d’humeur et dépression : La baisse des taux d’œstrogènes affecte la sérotonine et la dopamine, les neurotransmetteurs responsables de la régulation de l’humeur. La baisse de la progestérone affecte les récepteurs GABA, qui jouent également un rôle dans la régulation de l’humeur. 
  • Troubles du sommeil : Des niveaux de progestérone plus faibles peuvent entraîner de l’insomnie et un sommeil fragmenté.
  • Perte osseuse et ostéoporose : L’œstrogène contribue à maintenir la densité osseuse ; sa diminution augmente le risque d’ostéoporose et de fractures.
  • Stress : La diminution des taux d’œstrogènes, de progestérone et de testostérone altère la capacité de l’organisme à gérer le stress, augmentant ainsi le taux de cortisol. Cette augmentation du taux de cortisol circulant peut aggraver les symptômes de la ménopause et affecter la thyroïde, qui produit des hormones essentielles à la régulation du métabolisme.
  • Prise de poids et modifications du métabolisme : Une diminution du taux d’œstrogènes peut ralentir le métabolisme, entraînant une prise de poids, notamment abdominale. Ce ralentissement métabolique peut également être lié à une thyroïde moins performante. Finalement, la sensibilité à l’insuline peut diminuer lors de la périménopause, ce qui semble contribuer à l’accumulation de graisse viscérale (cette graisse abdominale est pro-inflammatoire et responsable d’augmenter le risque de maladie cardio-vasculaire). 
  • Symptômes génito-urinaires : Sécheresse vaginale, baisse de la libido, infections urinaires récurrentes et fuites urinaires (plancher pelvien plus faible) peuvent survenir en raison d’une baisse d’œstrogène et de testostérone. 
  • Résistance à l’insuline : Les femmes ménopausées présentent un risque accru de résistance à l’insuline. Avec la baisse des taux d’œstrogènes pendant la transition ménopausique, en particulier d’estradiol (E2), l’organisme peut devenir moins réceptif à l’insuline. Un diagnostic de résistance à l’insuline est considéré significatif, car il s’inscrit dans le continuum prédiabète/diabète de type 2 et augmente le risque de maladies cardiovasculaires.

Gérer les changements hormonaux pendant la ménopause

Bien que la ménopause soit une transition naturelle, ses symptômes peuvent être gérés par des changements de mode de vie et des interventions médicales. Parmi les stratégies possibles, on peut citer :

  • Nutrition et suppléments : Une alimentation riche en calcium, vitamine D et protéines favorise la santé osseuse et le bien-être général. Un apport alimentaire en phytoestrogènes atténuerait les symptômes de la ménopause, améliorerait le bilan lipidique, favoriserait la santé cardiovasculaire et limiterait la perte osseuse.
  • Exercice régulier : Les exercices avec mise en charge (course à pied, plyométrie, sports de raquette, etc.) contribuent à maintenir une bonne masse musculaire et la densité osseuse. Intégrez de la musculation à votre programme d’exercice, idéalement 2 à 3 fois par semaine, est un gage de longévité en santé! En plus de contribuer à la santé musculo-squelettique, l’effet sera grandement bénéfique sur le métabolisme et la composition corporelle. Des études ont également démontré qu’une activité physique régulière est un puissant antidépresseur et contribue à réduire l’anxiété, également un symptôme de la périménopause et de la ménopause.
  • Thérapie hormonale de la ménopause (THM) : Anciennement appelée traitement hormonal substitutif (THS), la THM peut soulager les symptômes en augmentant les taux d’œstrogènes et de progestérone et aide à prévenir l’ostéoporose. Les thérapies hormonales peuvent contribuer à réguler l’insuline, à soutenir le métabolisme et à soulager les symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur et sueurs nocturnes). Cependant, il est conseillé de discuter des risques et des avantages avec un professionnel de santé.
  • Thérapies non hormonales : La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut être utilisé et être très efficace pour aider avec la gestion du sommeil et des bouffées de chaleur. Toute activité qui contribue au bien-être en stimulant le nerf vague (active le système para-sympathique), offre potentiellement un soulagement globale, surtout en période de transition ménopausique qui est souvent cahotique. Certains suppléments à base de plantes peuvent également aider à soulager les symptômes.

Redonner le pouvoir sur leur santé aux femmes pendant la périménopause et la ménopause

Comprendre les changements hormonaux en jeu permet aux femmes de prendre en main leur santé et leur bien-être. Avec des connaissances, des choix de vie et un soutien médical adapté et personnalisé, elles peuvent aborder la transition ménopausique en toute confiance et s’épanouir pleinement dans cette nouvelle étape de leur vie.

Sources

  1. Cleveland Clinic. Estrogen overview. Retrieved from my.clevelandclinic.org
  2. Vegeto, E. et al. Estrogen anti-inflammatory activity in brain: A therapeutic opportunity for menopause and neurodegenerative diseases. Journal of Neuroinflammation. biomedcentral.com
  3. Li, L. et al. Estrogen improves insulin sensitivity and suppresses inflammation in adipose tissue. Diabetes. doi.org/10.2337/db18-0856
  4. Daley, A. et al. Exercise for vasomotor menopausal symptoms. Journal of Psychosomatic Obstetrics & Gynecology. journals.sagepub.com
  5. Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada. Guideline No. 422g: Menopause and osteoporosis
  6. Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada. Canadian consensus on female nutrition
  7. Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada. Guideline No. 422b: Menopause and genitourinary health
  8. Le Médecin du Québec. L’hormonothérapie féminine
  9. North American Menopause Society. 2023 nonhormone therapy position statement

Avertissement : Les informations fournies ici sont fournies uniquement à à titre informatif uniquement. Elles ne constituent pas un avis médical. Consultez toujours votre médecin ou votre prestataire de soins de santé pour déterminer ce qui convient le mieux à vos besoins de santé individuels.

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